Nouvelle-Calédonie - 35 jours ♥♥♥
A Christophe, Laurence & Olivier, Gaëlle & Stéphane, Sandrine & Pascal-Eric...
Samedi 28 juin...
Après 13 ans d'attente et 3 heures de fébrilité (dans l'avion) pour Thérèse, nous foulons cette terre kanak quelque part au milieu du Pacifique et ce sont des larmes de joie qui la gagnent, elle qui attendait cette destination avec impatience!
Première impression: après 5 mois de voyage nous nous retrouvons en terre familière et en langue connue (hé oui, nous sommes bien en France ici) et nous trouvons tout étrangement minuscule. Pas très surprenant après l'Argentine ou l'Australie!
Autre sentiment en arrivant dans un Nouméa désert un samedi après-midi: ils dorment tous ou quoi? Ca tombe bien: nous sommes venus dans l'esprit de nous détendre et de découvrir les beautés kanak... Cette impression ne se démentira pas pendant nos 35 jours en Kanakie (autre nom donné à la Nouvelle-Calédonie). Ici tout est au ralenti et l'expression locale "casse pas la tête" pourrait être érigée en devise. En discutant avec les gens du cru on comprendra que cette attitude nonchalante (à la limite du non-professionnalisme bien souvent) est un mix de culture coutumière (profondément ancrée sur cette terre) et de sécurité apportée par la richesse du sol calédonien (3ème producteur mondial de nickel) et par les subventions de la Métropole (1,4 milliard d'euros par mois)...
Pour Thérèse, c'est comme si elle était partie la veille. Hormis le boom immobilier, rien n'a changé, pas même sa boulangère! Nos premiers jours seront une sorte de pélerinage: revoir sa maison, les lieux qu'elle fréquentait et retrouver ses amis, Vicky, Hugues et Sophie... Des moments forts!
Cet immobilisme a aussi du bon: le lagon n'a pas perdu de sa beauté. Durant notre séjour il a été classé au Patrimoine Mondial de l'Unesco. C'est vrai qu'il est beau ce lagon, sublime même avec ses eaux limpides et ses dégradés de bleu variant du turquoise au vert émeraude. Et il suffit de s'équiper d'un masque-tuba pour s'en convaincre mais c'est encore plus impressionnant en plongée bouteille... Avec ses coraux et ses poissons multicolores, on se croirait dans le Monde de Némo. Un spectacle ahurrissant de beauté! Et l'endroit idéal pour s'en rendre compte est la piscine naturelle de l'Ile des Pins: avec Anaïs et Yvan rencontrés sur place, nous avons profité de ce bras de mer paradisiaque et paisible sans craindre de croiser un requin, espèce foisonnante dans le lagon. A couper le souffle...
Nous ne sommes pas non plus prêts d'oublier le ballet somptueux d'une baleine et de son petit. Nos piètres performances photographiques ne nous ont pas permis d'immortaliser ces instants... Enorme, c'est le cas de le dire!
Malheureusement et sans doute à cause de son isolement et de son argent facile, la Nouvelle-Calédonie est une destination fort onéreuse. Les hôtels et les restaurants pratiquent des tarifs que ne justifient pas la qualité de leurs services. Et les prix en général amènent à se demander comment font les gens qui vivent sur place.
Nous repartons de la Calédonie avec un sentiment mitigé: certes la vie s'y déroule au ralenti mais qu'attendre de plus? Douceur de vivre, climat idéal, confort moderne et surtout nature prodigieuse. Tout y est... Ici on se sent proche du paradis!!!